France – Exposition CCDH « Psychiatrie : la vérité sur les abus »

France – Exposition CCDH « Psychiatrie : la vérité sur les abus »

La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme (CCDH) présente l’exposition « Psychiatrie : la vérité sur ses abus » au Théâtre du Renard, 12 rue du Renard 75004 Paris. L’exposition a ouvert ses portes le 25 août 2017 et a déjà accueilli des centaines de visiteurs. Elle est ouverte jusqu’au 1er septembre inclus, tous les jours de 10h à 21h. Entrée libre.

 

CCDH_exposition 08-2017
CCDH_exposition 08-2017

Plus de 75 000 internements sous contrainte ont lieu chaque année en France, un chiffre qui a presque doublé en l’espace de 15 ans.

Bien que la loi du 5 juillet 2011 ait instauré l’intervention d’un juge dans le cadre d’un internement sous contrainte, les personnes internées abusivement peuvent tout de même subir 12 jours d’internement, soit une privation de liberté et des obligations de soins. En 2016, il y a eu plus de 6300 décisions de mainlevées d’internements psychiatriques de la part du juge, et ce chiffre augmente d’année en année.

 

Selon l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation, plus de 12 000 personnes reçoivent des séances d’électrochocs, ou sismothérapie, chaque année.

Les électrochocs sont des traitements barbares consistant à envoyer un courant électrique de quelques centaines de volts directement dans le cerveau du patient. Cela engendre volontairement des crises d’épilepsie très violentes créant ainsi de sévères lésions, parfois irréversibles.

Le psychiatre qui a inventé les électrochocs, Ugo Cerletti, a lui-même déclaré : « Lorsque j’ai vu la réaction du patient, je me suis dit : ça devrait être aboli. » Aujourd’hui, bien que ce traitement fasse l’objet de nombreuses controverses, il est toujours pratiqué dans notre pays.

Quant aux médicaments psychiatriques, 1/3 de la population française en a consommé dans sa vie. Plus de 200 millions de boîtes de psychotropes ont été remboursés en 2016 par l’Assurance maladie, ce qui représente un montant de près d’un milliard d’euros.

Ces derniers peuvent entraîner une forte dépendance et de graves effets secondaires, comme par exemple : des convulsions, troubles cardiaques, amnésie, agressivité, hallucinations et même des pensées et comportements suicidaires.

En avril 2017, Le Parisien a publié un témoignage poignant d’une femme internée à l’hôpital Paul Guiraud à Villejuif : « La jeune femme aux boucles brunes de 36 ans n’a jamais oublié ses conditions d’hospitalisation, semblables, dit-elle, à un emprisonnement. Des infirmiers l’emmènent dans une petite pièce aux murs blancs. Un pot, un lit, rien d’autre, comme dans les années 1950. Elle y passera un an, avec peu de sorties. Sans heure ni conscience du temps, juste avec les cliquetis de la sonde nasogastrique qui la nourrit. » Elle dit plus loin : « Je me souviens des craquelures du plafond et des oiseaux à travers les barreaux, j’étais devenue un animal qu’on gave. »

L’Organisation des Nations Unis a quant à elle publié un rapport accablant faisant un bilan de la psychiatrie et de ses traitements :
« L’histoire de la psychiatrie et des soins de santé mentale est entachée de graves violations des droits de l’homme, comme la lobotomie, pratiquée au nom de la médecine. […]
Les outils de diagnostic, comme la Classification internationale des maladies et le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, continuent de développer les paramètres du diagnostic individuel, souvent en l’absence de base scientifique solide. […]
On nous a fait croire que les médicaments et autres interventions biomédicales constituaient la meilleure solution aux problèmes de santé mentale. »

La CCDH révèle les abus psychiatriques perpétrés en France et dans le monde par le biais de cette exposition internationale ouverte gratuitement au public.

Cette exposition a voyagé dans le monde entier et présente des films inédits et choquants sur la réalité de la psychiatrie, ainsi que des témoignages de 160 experts et victimes. Au fil des ans, des milliers de parlementaires, médecins, défenseurs des droits de l’Homme, professionnels de santé et étudiants ont visité cette exposition et utilisent désormais ces informations pour mener des actions dans leur propre sphère d’influence.

La CCDH a été créée aux Etats-Unis en 1969 par l’Église de Scientologie et le professeur émérite de psychiatrie, le Docteur Thomas Szasz, écrivain et philosophe de renommée internationale, dans le but d’exposer les violations des droits de l’homme commises en psychiatrie et d’assainir le domaine de la santé mentale. Elle est aujourd’hui présente dans plus de 30 pays et est établie en France depuis 1974.

Contact presse : 01.53.33.52.09