Mission dans le temps – 6ème et dernière partie

Mission dans le temps – 6ème et dernière partie

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Il y eut par la suite d’autres esquisses de LRH aussi précises de ruines romano-carthaginoises en Tunisie, elles aussi enfouies depuis longtemps sous des structures modernes et également ignorées par les guides locaux; et encore son indication de ruines puniques situées sous les eaux du port et qui viennent seulement d’être découvertes. Finalement, il réussit à décrire avec des détails véritablement frappants la vue de la proue d’un vaisseau à l’entrée d’une crique tunisienne qu’il n’avait jamais visitée auparavant, jusqu’à la disposition des rochers. C’est-à-dire, avant de lever l’ancre du port de Tunis, il avait esquissé une partie de la côte au sud, partie qui n’avait pas d’autre intérêt. Le bateau arriva en pleine obscurité. LRH informa en toute confiance l’équipage de l’ Avon River : « La proue de votre vaisseau (il faisait très noir) est maintenant tournée vers une colline pointue située sur le côté orienté à l’est d’une petite crique et il y a là un rocher… » Là- dessus, les équipes du relevé attendirent la première lueur et observèrent cela même exactement.

Ses commentaires annexes sont tout aussi fascinants. D’abord, expliqua-t-il, la recherche sur la piste totale (quand on l’associe à des preuves matérielles) laissait supposer que les populations de l’Antiquité avaient été bien plus nombreuses qu’on ne l’estime habituellement, au moins cinq fois le nombre généralement reconnu, ce qui explique par exemple les cent soixante cités qui embellissaient autrefois une Sicile maintenant relativement désertée. Les forces militaires de l’Antiquité étaient aussi habituellement sous-estimées, vu que les calculs archéologiques omettaient régulièrement de prendre en compte le soutien logistique des armées qui s’élevait à cinq pour un. D’où sa remarque : « L’archéologue fait une erreur fantastique et fondamentale. Quand il compte le nombre de soldats qui prenaient part à une bataille, il omet tous les agents s’occupant du ravitaillement, les commis et bien entendu les « super-généraux » qui se tenaient à l’arrière. » Sa conclusion générale est reflétée dans des essais ultérieurs sur l’administration qui sont célèbres : l’ancien monde ne s’est pas effondré devant les invasions barbares, il a succombé aux querelles internes et à sa propre mauvaise gestion.

Ce qu’on peut également conclure de ces cinq semaines extraordinaires constitue bien entendu un vaste sujet qui concerne à peu près toutes les idées répandues sur l’Antiquité. Cela influe également grandement la façon dont on pourrait apprendre d’autres choses sur notre monde et en fait Mission dans le Temps a inévitablement inspiré plusieurs projets similaires, y compris la célèbre expérience « parapsychique » conduite à l’Institut de recherche de Stanford et subventionnée par la marine des États-Unis et la CIA. Aussi, comme on l’a suggéré, le parallèle avec le projet Alexandrie du membre du club Stephan A. Schwartz est trop manifeste pour être ignoré. Pourtant, ayant déclaré que le royaume ultime de l’aventure se trouve au sein de l’esprit humain, au sein d’un univers mental qui « minute après minute s’ouvre et se dévoile », LRH mit la question de côté et retourna à sa voie principale d’exploration : développement de la Scientologie. Non pas qu’il allait cesser de tracer son sillage sur des mers étrangères de mesurer des horizons lointains, mais quand il allait parler d’exploration, il allait désormais parler de découverte de « l’infini des infinis ».

Extrait de la collection L. Ron Hubbard – Explorations Aventures – Des entreprises pleines d’audace