A propos du gouvernement

A propos du gouvernement

Bien qu’il ne recommandât aucun système politique spécifique si ce n’est un système régi pour et par le peuple, L.Ron Hubbard avait néanmoins beaucoup à dire sur la façon de gouverner les nations. Son intérêt pour le sujet est simple à comprendre à la lumière de ce que nous trouvons dans le credo même de l’Église de Scientologie :

« Nous, membres de l’Église, croyons que tous les hommes, quelles que soient leur race, couleur, croyance, ont été créés avec des droits égaux », et « que tous les hommes ont le droit inaliénable de penser librement, de parler librement, d’écrire librement leurs propres opinions et de s’opposer, de se prononcer ou d’écrire sur les opinions des autres ».

Comme nous l’avons dit plus tôt, s’il existe une source importante d’oppression, alors il est légitime de la commenter. Mais lorsque nous examinons les essais de LRH sur la tyrannie gouvernementale et les façons d’y remédier et d’améliorer la forme d’un gouvernement, c’est un engagement bien plus vaste envers le liberté individuelle que nous considérons.

Par exemple, après avoir averti l’ancien Premier ministre sud-africain, le docteur Hendrik Verwoerd, du danger qu’il courait, il fut interdit de séjour dans ce pays. En fait, les intérêts psychiatriques en Afrique du Sud comme en Rhodésie avaient déclaré L.Ron Hubbard persona non grata parce qu’il avait proposé des Constitutions qui supprimeraient l’apartheid et adopteraient le suffrage universel.

Ajoutons quelques mots d’explication sur la condition des gouvernements à l’époque où il écrivit. Lorsqu’il discute du front psychiatrique qui siège dans les couloirs fédéraux des États-Unis, il évoque le partenariat secret qui unissait pendant la guerre froide les forces armées américaines et les psychiatres des départements de guerre psychologique : principalement un conseil de stratégie psychologique chargé de donner son avis sur la politique de contre-attaque nucléaire et sur ce qui fut décrit comme les composantes psychologiques d’un bluff thermonucléaire. On trouve également au programme des recommandations psychiatriques visant à contrôler des populations par la peur – par exemple la diffusion calculée, à des fins de propagande, d’informations sur la force de frappe soviétique afin de favoriser le soutien de dépenses militaires annuelles qui allaient constituer 50% du budget national.

Richard M. Nixon

Lorsqu’il parle d’un gouvernement américain en contradiction avec la Constitution américaine et la Déclaration des droits, LRH évoque le mandat sinistre du président de l’époque, Richard M. Nixon. La Maison Blanche de Nixon avait élaboré un certain nombre d’intrigues complètement à l’encontre de la Constitution. Parmi elles, figure la compilation d’une liste tristement célèbre – mais fort à propos ici -, la « liste des ennemis » de Nixon. Celle-ci comprenait incidemment L. Ron Hubbard et l’Église de Scientologie. Ceux qui se trouvaient sur la liste de 1969, et qui s’opposaient donc au gouvernement totalitaire de Nixon, furent soumis à un harcèlement fédéral intense de la part du ministère de la Justice, du FBI et d’agents du fisc américain qui conspiraient avec eux. D’une manière générale, ce harcèlement se traduisait part des investigations incessantes et des vérifications de comptes continuelles. Pour se faire une idée de l’efficacité de ces méthodes, on devrait considérer ceci. Parmi les cent noms de la liste originale de Nixon, au moins quatre-vingt-quinze firent faillite, s’écroulèrent, furent dissous et, d’une façon ou d’une autre, disparurent. En effet, parmi les individus ou les organisations de cette infâme « liste des ennemis », seuls deux survécurent et existent toujours : L. Ron Hubbard et l’Église de Scientologie.

Le fait que LRH ait écrit sur ces sujets dès 1969, c’est-à-dire quatre ans avant que le monde n’apprenne qui était vraiment « Tricky Dick » [Dick le Rusé, surnom de Richard Nixon], est également très significatif.Car quoi qu’il ait pu représenter d’autre, Nixon figure comme l’un des personnages les plus vindicatifs de l’histoire de l’Amérique, et on ne critiquait pas cet homme, à moins d’être vraiment convaincu et courageux.

Finalement, lorsqu’il parle des révoltes populaires de ces années-là, L.Ron Hubbard évoque entre autres la Convention nationale démocratique de 1968 où environ 12 000 dissidents, surtout des étudiants qui protestaient contre l’intervention américaine au Vietnam, se rendirent à Chicago pour une confrontation sanglante avec la police locale, confrontation que quatre-vingts millions d’autres Américains suivirent en entier à la télévision.

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Le gouvernement inconstitutionnel

[box type= »info »] Décrire le président Richard Nixon dans cet essai de juin 1969 comme « dénigrant la Déclaration des droits », était de la part de LRH un acte courageux. Comme l’histoire le prouva, il avait aussi entièrement raison. Car en plus des violations mentionnées plus tôt de la Constitution des États-Unis et de la Déclaration des droits, Nixon fut finalement reconnu complice au moins de ceci : mise sur écoute d’adversaires politiques, cambriolage de bureaux privés, détournement de fonds électoraux, mauvais usage d’organismes gouvernementaux à des fins personnelles et ce qui revenait à du chantage. Bien que le président suivant (et ancien vice-président de Nixon), Gerald Ford, pardonna finalement à Nixon les crimes qu’il avait commis dans ses fonctions, un grand nombre de membres de l’état-major de Nixon finirent en prison dans un pénitencier fédéral.[/box]

 

Le gouvernement inconstitutionnel

de L Ron Hubbard
27 juin 1969

 

Le gouvernement inconstitutionnel

L’existence d’une constitution ne garantit pas à un peuple un gouvernement constitutionnel.

Qu’elles soient écrites ou non, les Constitutions établissent habituellement la forme du gouvernement et garantissent au peuple certains droits.

Habituellement les gouvernements les formulent et se réfèrent à elles comme preuve de leur libéralité.

Souvent, pour gagner le soutien populaire, ils leur ajoutent des déclarations de droits très valables qui garantissent la liberté individuelle, le jugement par un jury, la confrontation de l’accusé avec ses accusateurs, la liberté de religion et de parole et d’autres caractéristiques très désirables.

Mais le résultat final est une tromperie d’une envergure merveilleuse.

On découvre que les membres élus et nommés du gouvernement ainsi que leurs employés sont « au-dessus de la loi ». Ils n’ont pas la moindre obligation de se conformer à la Constitution ou à la déclaration des droits.

Les ministères et les services gouvernementaux se conduisent de façon routinière sans le moindre respect de la Constitution.

Aux États-Unis, la Cour suprême est là pour renverser l’inconstitutionnalité du gouvernement. Mais il est rare qu’un cas se rende jusque-là à moins de disposer de dizaines de milliers de dollars pour couvrir les frais de justice et même quand on gagne une décision de la Cour suprême, l’employé ou le service gouvernemental dont les actes inconstitutionnels ont causé le problème en premier lieu reste impuni et indemne.

Presque toutes les difficultés dans un pays proviennent du gouvernement qui, par l’intermédiaire de ses employés, agit de manière complètement anticonstitutionnelle.

Cela se traduit chez le public par un manque de confiance dans le gouvernement lui-même et par son reniement.

Comme les employés du gouvernement, élus ou nommés, n’agissent pas dans le cadre de la Constitution, le public les considère comme des escrocs, des conquérants ou des étrangers.

Des groupes révolutionnaires prennent naissance. Tout ennemi étranger trouve des adhérents. Les criminels sont protégés par le public. Personne ne s’approche de la police. Et le produit final est au mieux une révolte et au pire la mort d’une civilisation.

Dans une démocratie, le fonctionnaire est censé agir de la part du peuple, pour lui et à travers lui. Mais le public voit en lui quelqu’un de curieusement dispensé de respecter la loi, et le serviteur d’intérêts particuliers uniquement.

L’image d’un gouvernement déclamant la Constitution du bout des lèvres, mais se comportant comme une caste de surhommes, sape le patriotisme en minant la confiance. Le public répond à ce mensonge par le mépris de l’autorité. Il faut de plus en plus de force pour contrôler la population et finalement il se produit une révolte ou la nation dégénère et meurt.

Comme le public ne peut pas s’en prendre au membre du gouvernement qui agit contrairement à la Constitution, il s’attaque au gouvernement tout entier. Aucun gouvernement ne peut se permettre un seul préposé tyrannique, même s’il est insignifiant, dans l’ensemble de ses ministères.

En Amérique, les gens aiment les libertés constitutionnelles promises par les membres de la Convention constituante de 1787.

Pourtant le gouvernement actuel – tous ses ministères – crache sur la Déclaration des droits mille fois par jour. Et les décrets les transgressent en avalanche. Ces ministères sont en guerre ouverte contre la religion, la liberté de parole et les procédures légales ordinaires au point que respecter la Déclaration des droits est une exception remarquable à leur conduite habituelle.

Les tribunaux n’acceptent pas de plaintes ou de citations contre ces fonctionnaires. On ne peut pas les poursuivre. Il n’existe pas de crime qu’ils ne peuvent pas commettre en toute sécurité personnelle. Ils ont en main les baïonnettes et la puissance entière de l’État et les utilisent pour se servir et servir leurs amis.

Quand on recueille les comptes rendus de cas de conduite anticonstitutionnelle de ces services, on est submergé par la quantité d’exemples et on ressent la futilité de même se mettre à en faire la liste.

Au niveau local, les abus de pouvoir et les violations des droits sont tellement flagrants qu’en fait peu de voix osent se faire entendre pour protester.

Les législations aux niveaux du pays, des États, des comtés et des villes, quand on les confronte à la Constitution donnent un spectacle de défi étudié. Arrestations de personnes et saisies de biens illégales, détention sans procès, voilà des comportements routiniers chez les fonctionnaires.

Pourtant ils se demandent pourquoi le public ne les soutient pas activement et au contraire tend à se retirer craintivement.

Quand une personne fait face à des fonctionnaires inconstitutionnels, elle devient anxieuse. Quand l’insécurité atteint un certain niveau, elle se joint à n’importe quelle force révolutionnaire. Quand elle est opprimée davantage, elle se révolte.

La solution courante de l’un de ces gouvernements consiste à donner de l’argent afin d’acheter du soutien.

Cela ne marche pas.

Essayer de retirer tous les leaders ou les gens actifs de la population au moyen d’une alliance diabolique avec la psychiatrie non seulement ne marche pas, mais cela accélère la chute de l’État, car cela implique encore plus de violations flagrantes des droits.

Beaucoup d’empires et de nations ont emprunté cette route : Rome, la France, la Russie tsariste, l’Allemagne, la Pologne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, etc., et tellement pataugent furieusement sur la même voie qu’on peut se demander pourquoi les hommes au pouvoir n’ont pas identifié leur problème.

LA GRANDE MAJORITÉ DES EMPLOYÉS DU GOUVERNEMENT SONT DES GENS HONNÊTES ET BIENVEILLANTS. MAIS ILS SONT FORCES, SOUVENT CONTRE LEUR GRÉ D’AGIR ANTICONSTITUTIONNELLEMENT PAR CERTAINS DE LEURS DIRIGEANTS OU COLLÈGUES QUI BAFOUENT LES RÈGLES DE LA BIENSÉANCE AU NOM DE L’ETAT.

Peut-être que le goût de la tyrannie est si délicieux et le sadisme du despotisme une telle dépendance qu’ils ne pourraient y renoncer même s’ils savaient que leurs vies tenaient entièrement à leur adhésion et à leur respect de leur Constitution et de leur Déclaration des droits.

Celui qui est dépendant des drogues peut savoir que son vice le tue. Pourtant il est incapable d’y mettre fin. C’est peut-être le cas de la bureaucratie anticonstitutionnelle.

Le pouvoir peut rendre les gens fous. Et les fous se suicident facilement. En fait, ils ne font jamais rien d’autre.

On peut se demander avec une certaine tristesse pourquoi ces types se suicident d’une manière aussi coûteuse.

Mais la démocratie, les républiques et même les monarchies continueront à se dégrader, à mourir et à nous tuer jusqu’à ce que le fonctionnaire soit, dans toutes ses actions, forcé de respecter la Constitution et toutes les garanties des droits individuels.

Il n’es pas possible de perpétuer le mensonge monstrueux selon lequel la Constitution et la Déclaration des droits garantissent la sécurité et la liberté alors que la classe la plus puissante du pays fait la loi sans restriction et sans y être aucunement liée.

 

Le gouvernement inconstitutionnel
« Quand une personne fait face à des fonctionnaires inconstitutionnels, elle devient anxieuse. Quand l’insécurité atteint un certain niveau, elle se joint à n’importe quelle force révolutionnaire. Quand elle est opprimée davantage, elle se révolte. La solution courante de l’un de ces gouvernements consiste à donner de l’argent afin d’acheter du soutien. Cela ne marche pas. »