L’éducation : partie 4

L’éducation : partie 4

L’acquisition d’un meilleur savoir

[…] Le type qui un beau jour m’a interpellé, pour me demander quelle classe choisir, savait que je n’en savais pas plus que lui sur son avenir. Il dirige maintenant une mine à Luçon, mais le plus curieux, c’est qu’il n’a jamais étudié quoi que ce soit sur les mines. Ce n’est qu’en quittant complètement le domaine qu’il avait étudié qu’il a pu trouver le bonheur. Il avait étudié l’armement à l’Académie navale et les lettres à l’université.

Le meilleur manuel de mathématiques jamais écrit tient dans la paume de la main. S. P. Thompson, un Anglais, avait tellement souffert pendant ses cours de calcul infinitésimal qu’il a fait don au monde d’un petit joyau qui n’a pas de prix, appelé Calculas Made Easy (Le calcul intégral et différentiel à la portée de tous). Tout professeur vous dira, tout comme Thompson le disait, que c’est un « très mauvais livre ». Il a néanmoins permis à pas mal de types de monter en flèche leur niveau en calcul intégral et différentiel, des types qui, sans cela, auraient été discrédités et démontés à cause d’un échec.

Je n’en finis pas d’être étonné de l’incapacité des étudiants américains à parler espagnol. En Europe, les enfants ne trouvent pas si difficile que cela de parler trois ou quatre langues presque couramment.

Si nous prenions quatre mois pour enseigner le contenu d’un mois de travail en géométrie, puis quatre autres mois pour enseigner les contenus des deuxième et troisième mois de géométrie, nous aurions des étudiants qui connaîtraient la géométrie à jamais, à jamais jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Je ne cherche pas à critiquer. Je ne calomnie ni n’implore. Si vous dites à un professeur qu’il faudrait y faire quelque chose, c’est comme si vous disiez à un homme qu’il est incapable de bien faire. Mais de cela nous devons nous garder, car il y a longtemps que cela entrave ce « progrès » qui nous tient tant à cœur.

Le professeur ne peut procéder autrement, car le système qui lui est retransmis est ancré dans les « précédents ». « Précédent » sous-entend une incapacité à imaginer une nouvelle voie.

Nous attribuons à chaque homme la somme de nos propres connaissances et de notre faculté de raisonnement. Cela devrait être érigé en une sorte de loi, car elle permettrait de résoudre d’innombrables maux dans toute activité. Il devrait être écrit qu’une personne devrait d’abord découvrir les capacités propres à son étudiant ou à son employé pour ensuite lui donner un travail en conséquence. Voilà ce que devrait être l’objectif de l’industrie ; et il faudrait apprendre au directeur comment déterminer les capacités de ses hommes, ou au propriétaire de l’usine comment déterminer les capacités mentales de son directeur.

Ceci a été oublié dans notre enseignement, et c’est quelque chose que nous devons garder en tête. Les professeurs savent tellement de choses qu’ils en oublient que les autres en savent très peu. Voici donc un plan approprié à l’acquisition d’un meilleur savoir. […]

 

Voir partie 5

 Le texte L’éducation écrit par Ron Hubbard, est disponible dans son entièreté dans le volume de La collection L. Ron Hubbard : « Le philanthrope : éducation, culture et civilisation »