EDIMBOURG, ÉCOSSE – Des membres de la Commission internationale des citoyens pour les droits de l’Homme (Citizens Commission on Human Rights – CCHR) ont manifesté à Édimbourg. L’objectif était de demander au Collège royal des psychiatres, qui organisait son Congrès international, d’agir immédiatement pour interdire l’utilisation du traitement par électrochocs (ECT) et mettre fin à toutes les pratiques cruelles et dangereuses dans le domaine de la santé mentale.
Malgré les directives des Nations unies et de l’OMS d’octobre 2023 appelant à mettre fin à ces pratiques coercitives, le Collège royal de psychiatrie n’a toujours pas demandé à ses membres de s’y conformer. Il n’a pas fait cesser l’utilisation de l’ECT et n’a pas imposé l’arrêt de la détention sans consentement.
Les directives de l’ONU stipulent en effet que « les pratiques coercitives dans les soins de santé mentale violent le droit de protection contre la torture ou les traitements cruels, inhumains et dégradants. Un consentement éclairé est demandé avant tout recours à l’ECT, précisant que les personnes à qui l’on propose l’ECT doivent également être informées de tous les risques et des effets nocifs potentiels à court et à long terme, tels que la perte de mémoire et les lésions cérébrales ». Le rapport précise également que les électrochocs sur les enfants devraient être interdits par la législation.
Agir pour protéger les droits des personnes victimes du système de santé mentale
« Le Royaume-Uni doit agir maintenant pour protéger les droits des personnes victimes du système de santé mentale », déclare la CCHR.
Selon le rapport 2022-23 du Service national de santé britannique, il y a eu 51 312 cas de détention sous contrainte au Royaume-Uni sur cette période. De plus, le Service national de santé a financé 1 989 traitements intensifs d’électrochocs à 1 835 patients en 2021. En 2019, plus d’un tiers des électrochocs administrés l’ont été sans le consentement du patient, et 18% d’entre eux l’ont même été sans le deuxième avis exigé par le Service national de santé.
A l’occasion du Congrès international du Collège royal des psychiatres, la CCHR a organisé une manifestation devant le Centre de conférence et une marche dans Edimbourg. Elle a demandé que l’organisation agisse immédiatement pour protéger les droits de l’homme et la santé de la population du Royaume-Uni.
De plus, afin de sensibiliser sur les pratiques coercitives en psychiatrie, la CCHR a installé son exposition itinérante à Édimbourg. Cette exposition a fourni des informations pédagogiques sur des faits peu connus comme la contention des patients, l’isolement, les électrochocs connus également sous le nom de thérapie électroconvulsive (ECT) et l’administration forcée de médicaments psychotropes aux effets secondaires dangereux.
Les visiteurs de l’exposition ont été surpris voire choqués de découvrir les faits. Une psychologue autrichienne a déclaré qu’elle était sûre que les électrochocs n’étaient plus utilisés dans son pays et a été horrifiée d’apprendre qu’ils l’étaient.
Une infirmière vétérinaire a déclaré que si un animal est agressif, il est soumis à des tests approfondis pour déterminer les problèmes médicaux et physiques qui peuvent être à l’origine de cette agressivité. On ne se contenterait pas de lui administrer un médicament. « Pourquoi ne fait-on pas cela avec les gens ? » a-t-elle demandé. Elle-même prend du Prozac depuis 15 ans et a tenté à plusieurs reprises, sans succès, de s’en sevrer.
Un psychologue espagnol qui a vu les électrochocs utilisés dans les hôpitaux a demandé à la CCHR de faire venir l’exposition en Espagne afin de contribuer à la réforme dans son pays.
La Commission internationale des citoyens pour les droits de l’Homme est un organisme caritatif à but non lucratif de surveillance de la santé mentale, cofondé en 1969 par le professeur de psychiatrie Thomas Szasz et l’Église de Scientology. Cette dernière se consacre à l’éradication des abus psychiatriques et à la protection des patients.
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