Interdire les traitements coercitifs dans le domaine de la santé mentale

Interdire les traitements coercitifs dans le domaine de la santé mentale

VIENNE, AUTRICHE – A l’occasion du congrès de l’Association Mondiale de Psychiatrie qui s’est tenu à Vienne, en Autriche, du 28 septembre au 1er octobre derniers, la Commission internationale des citoyens pour les droits de l’Homme (Citizens Commission on Human Rights – CCHR) a organisé sur place une manifestation internationale le 30 septembre.

Les participants venaient de nombreux pays, tels que l’Autriche, l’Allemagne, la Suisse, la France, la Belgique, les Pays-Bas, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, l’Espagne, l’Italie, la Macédoine, le Népal et la Nouvelle-Zélande. Ils ont protesté sur la Place des droits de l’homme contre les mesures coercitives en psychiatrie.

Interdire les traitements coercitifs dans le domaine de la santé mentale

La CCHR internationale ne se contente pas de lutter contre les abus psychiatriques dans le monde, mais fournit également des informations pédagogiques, notamment en organisant des expositions itinérantes.

Son activité est conforme à la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies, qui stipule, entre autres, que :
« Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »
« Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi. »
Les psychiatres violent ces articles tous les jours.

La CCHR demande l’abolition immédiate des pratiques psychiatriques coercitives telles que les électrochocs, connus également sous le nom de thérapie électroconvulsive (ECT), la contention des patients et l’administration forcée de médicaments psychotropes aux effets secondaires dangereux. Elle fait état aussi d’une demande officielle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En effet, un récent rapport de l’OMS confirme que des décennies de coercition psychiatrique ont entraîné « des dommages physiques et psychologiques, voire la mort. L’OMS demande donc aux gouvernements du monde entier de respecter le droit de refuser un traitement. »

Dans une lettre ouverte au président de l’Association Mondiale de Psychiatrie, la CCHR Autriche a rappelé à cette organisation son devoir d’imposer à ses membres la renonciation aux pratiques coercitives.

Par ses actions, la CCHR a contribué au fait qu’aux Etats-Unis une loi a été promulguée interdisant l’utilisation d’électrochocs et la psychochirurgie sur les enfants. Ainsi qu’une autre loi interdisant aux enfants de prendre des médicaments psychotropes pour suivre leur scolarité.
Puis, en Italie également, une loi a été adoptée pour interdire l’utilisation de l’ECT (électroconvulsivothérapie) sur les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes.
Et en Australie, le traitement par sommeil profond (une combinaison mortelle de médicaments et d’électrochocs) a été interdit, ayant été responsable d’au moins 48 décès.

L’objectif des soins de santé mentale devrait tenir compte du bien-être des patients

La santé mentale peut être retrouvée, mais uniquement par le biais d’une guérison mentale efficace dans une atmosphère calme et sereine, de tolérance, de sécurité et de respect des droits des personnes, telles que :
La réhabilitation de la capacité, de la force, de la compétence, de la confiance en soi, de la stabilité, de la responsabilité et du bien-être spirituel de l’individu. Le recours à des médecins hautement qualifiés et respectueux de l’éthique, qui se soucient avant tout du bien-être de leurs patients et de leurs familles, et non des gains financiers.

Cette description ne ressemble en rien aux traitements dispensés en psychiatrie aujourd’hui.

En 2022, l’OMS et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) ont reconnu les effets néfastes de l’ECT sur le cerveau, ont appelé à une interdiction légale de son utilisation chez les enfants et ont invoqué la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), qui interdit son utilisation forcée.

Et plus récemment, une étude publiée en février 2023 dans la revue Acta Psychiatrica a montré que les patients ayant reçu une ECT avaient 44 fois plus de risques de mourir par suicide que les personnes de la population générale.

Pourtant, 1,4 million de personnes dans le monde subissent une ECT chaque année, y compris des enfants. Plusieurs procès pour ECT ayant entraîné des lésions cérébrales, des pertes de mémoire et/ou des décès injustifiés ont abouti à des indemnités de 1,35 million de dollars (1,2 million d’euros) et à des règlements dont le montant n’a pas été divulgué.

La Commission internationale des citoyens pour les droits de l’Homme est un organisme caritatif à but non lucratif de surveillance de la santé mentale, cofondé en 1969 par le professeur de psychiatrie Thomas Szasz et l’Église de Scientology. Cette dernière se consacre à l’éradication des abus psychiatriques et à la protection des patients.

Parmi les conseillers de la Commission internationale des citoyens pour les droits de l’Homme, on trouve des médecins, des psychiatres, des psychologues, des avocats, des législateurs, des fonctionnaires, des éducateurs et des représentants des droits civiques.

Contact presse :

Martine Rhein
Relations publiques
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