Les militants des droits de l’Homme en Allemagne pour protester contre les électrochocs

Les militants des droits de l’Homme en Allemagne pour protester contre les électrochocs

FRANCFORT, ALLEMAGNE – La CCDH (Commission des citoyens pour les droits de l’Homme) demande la fin des pratiques barbares et néfastes dans le domaine de la santé mentale.

Lors d’un rassemblement et d’une manifestation au cœur de Francfort, en Allemagne, la CCDH a exigé la transparence et la fin des électrochocs (électroconvulsivothérapie) dans le pays.

Plusieurs personnes présentes au rassemblement se sont dit choquées que les électrochocs soient encore pratiqués en Allemagne.

Des bénévoles ont traîné dans la Kaiserstrasse une pierre tombale géante portant l’inscription suivante : « En mémoire des 60 078 décès survenus dans les hôpitaux psychiatriques allemands entre 1991 et 2017. »

Les militants des droits de l'Homme en Allemagne pour protester contre les électrochocs

La CCDH demande la fin des électrochocs car ceux-ci exercent sur la tête du patient la force d’un parpaing de 20 kg jeté à deux mètres et demi de hauteur ou la sensation d’une grenade qui explose dans le corps. Ils sont encore infligés, chaque année, à un million de personnes dans le monde, dont des enfants de moins de 5 ans, voire des nourrissons.

Le cerveau humain fonctionne avec 0,2 volt, soit près de huit fois moins que la puissance d’une pile de montre (1,5 volt), alors qu’un seul traitement par électrochocs fait passer jusqu’à 460 volts dans le cerveau. Cela représente 2 300 fois l’électricité que le cerveau utilise pour fonctionner.

Interdiction de l’utilisation des chocs électriques en psychiatrie

Les effets secondaires des électrochocs sont l’amnésie (perte de mémoire substantielle et permanente), la confusion, la désorientation, l’apathie, le désintérêt, les maux de tête, les nausées, le ralentissement du temps de réaction, la diminution des fonctions intellectuelles et la mort.

« Dans l’immédiat, nous exigeons la transparence des financements, des effets secondaires et des décès, a déclaré Bernd Trepping, porte-parole de la CCDH Allemagne, et l’interdiction de l’utilisation des chocs électriques en psychiatrie. Les électrochocs sont de la torture, pas une thérapie. »

La CCDH Allemagne a envoyé des lettres à dix institutions psychiatriques locales pour leur demander, en vertu de la loi sur la liberté d’information de l’État, de divulguer le nombre d’électrochocs administrés chaque année et le nombre de patients décédés après le traitement.

La Commission des citoyens pour les droits de l’Homme est un organisme de surveillance de la santé mentale, créé par l’Église de Scientology et le psychiatre Thomas Szasz en 1969, qui se consacre à l’éradication des abus psychiatriques et à la protection des patients.

Contact presse :
Martine Rhein
Relations publiques
06.22.75.75.20
publicrelationsoffice2020@gmail.com