La personnalité insipide

La personnalité insipide

de L. Ron Hubbard

15 juin 1969

La personnalité insipide

 

La « personnalité insipide » est-elle la « personnalité acceptable » ?

L’« ingénieur social », déterminé à produire une utopie totalitaire, essaie avec impatience de reconcevoir « la personnalité acceptable » pour la définir comme un état docile et dénué d’émotion.

Il voit d’un mauvais œil les gens qui s’énervent ou se mettent en colère ainsi que ceux qui s’enthousiasment ou s’exaltent.

Pourtant, c’est un fait que ce dont les psychotiques dans les institutions se plaignent principalement, c’est qu’ ils ne peuvent plus « ressentir » quoi que ce soit. Ils ne peuvent plus être heureux ou tristes, ni «
» quoi que ce soit en réaction à la vie. Ils ne sont plus que torpeur.

Le psychiatre et le psychologue déclarent « anormale » toute divergence de l’état mental monotone du « bon chien »

Ils ont des imprécations latines retentissantes pour toute réaction liée à la personnalité ou toute différence de comportement chez les hommes. Tous ces états sont de la « folie ». Nous recherchons en vain une approbation du fait que quelqu’un est heureux. Au lieu de cela, nous trouvons l’imprécation « euphorique » qui signifie « psychotiquement joyeux ».

La nourriture des restaurants de nos jours est la plupart du temps « insipide », c’est-à-dire « inoffensive et sans goût ». On recherche en vain sur les menus du Hilton des plats épicés ou relevés. Puisqu’un client occasionnel se plaint des saveurs fortes, TOUT LE MONDE doit être soumis au régime des plats sans goûts.

Il en est de même avec « l’expert » du totalitarisme social. Employé par l’État, espérant même gouverner l’État, il conçoit son travail comme celui d’une sorte de garde-chiens qui punit tout sauf la personnalité qui passe inaperçue. Il est facile de faire en sorte que les « bons » chiens restent sages. Donc tous les chiens qui montrent quelque signe de bonheur, qui sautillent ou qui un jour ne se sentent pas en forme se retrouvent vite fait stigmatisés comme ayant des tendances « psychotiques ». Ainsi le garde-chiens ne peut pas être tenu responsable si quelque chose va de travers. Comme ce garde-chiens en particulier n’aime pas les chiens de toute façon, s’il n’a que des chiens dont la personnalité est négative, il s’évite beaucoup de travail.

 

La personnalité insipide
« L' »ingénieur social », déterminé à produire une utopie totalitaire, essaie avec impatiente de reconcevoir « la personnalité acceptable » pour la définir comme un état docile et dénué d’émotion. »

 

Qui restera assez vivant et intéressé pour diriger quoi que ce soit ?

La question de savoir qui restera assez vivant et intéressé pour diriger quoi que ce soit n’est jamais venue à l’esprit du tyran social.

Et l’autre question, à savoir qui s’intéressera encore suffisamment à la vie pour vouloir vivre, prédit un futur taux de suicide très élevé.

La personnalité insipide (sans joie, sans chagrin, docile, obéissante et terne) est de toute évidence l’objectif des experts sociaux du gouvernement.

Contemplez l’homme de demain : un être qui ne s’intéresse jamais à quoi que ce soit.

Il ne parlera probablement même pas : il aboiera plutôt.