Internements psychiatriques : Les abus se multiplient

Internements psychiatriques : Les abus se multiplient

Depuis le 1er août dernier, date du décret d’application de la nouvelle loi sur les internements psychiatriques, les dérapages se succèdent.

Pour Mylène Escudier, présidente de la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme, association crée en 1969 par le psychiatre Thomas Szasz et l’Église de Scientologie, cette loi constitue en elle-même une atteinte aux droits de l’homme en mettant en danger les libertés individuelles et publiques.

Une mère a récemment appelé à l’aide suite à l’opération de « police médicale » subie par sa fille schizophrène (source « Le Déchaîné »). La jeune femme de 27 ans, soumise à l’obligation de soins instaurée par la nouvelle loi, a averti l’hôpital qu’elle arrivait à la gare avec sa sœur pour venir recevoir une piqûre de neuroleptique retard (drogue puissante se diffusant dans le corps sur plusieurs semaines). A son arrivée à la gare, le train a été bloqué par une équipe de 10 personnes comprenant des policiers, des infirmiers et des ambulanciers, afin de l’emmener de force à l’hôpital. La mère de la jeune fille a jugé cette méthode totalement démesurée et traumatisante. Elle envisage de porter plainte. Cet exemple montre que le système psychiatrique s’appuie de plus en plus sur la coercition pour accroître son emprise sur la population. C’est véritablement alarmant en terme de libertés, tant cela commence à ressembler au système soviétique caractérisé par une alliance entre la police et la psychiatrie.

De plus en plus d’avocats et d’associations se joignent à la CCDH dans le combat contre cette loi liberticide. Récemment, le Conseil d’État a saisi le Conseil Constitutionnel au sujet de la constitutionnalité de certains aspects de la loi. Ce dernier devrait se prononcer

prochainement.