Violations des droits de l’Homme en psychiatrie exposées en Afrique du Sud

Violations des droits de l’Homme en psychiatrie exposées en Afrique du Sud

DIEPSLOOT, AFRIQUE DU SUD – La Commission internationale des citoyens pour les droits de l’Homme (Citizens Commission on Human Rights – CCHR) a mis en lumière le racisme et les abus dans l’industrie psychiatrique lors d’une exposition en Afrique du Sud.

A Diepsloot, cette exposition a présenté l’histoire choquante de la psychiatrie, y compris ses pratiques coercitives, ainsi que son rôle dans la discrimination des personnes de couleur. Diepsloot est une commune, aussi appelée township, densément peuplée de la province du Gauteng, en Afrique du Sud.

L’exposition de la Commission internationale des citoyens pour les droits de l’Homme a permis de sensibiliser les fonctionnaires, les chefs d’entreprise, les membres de la royauté africaine et les habitants aux violations des droits de l’Homme, au racisme et aux pratiques abusives de la psychiatrie, et notamment au rôle que cette dernière joue dans la promotion du racisme.

En effet, l’objectif de la Commission est de fournir des conseils pratiques aux parents, soignants et professionnels de la santé mentale dans toute l’Afrique du Sud.

Comme beaucoup de communes sud-africaines, Diepsloot souffre de la pauvreté et de conditions de vie indignes. Ces communes sont le produit de l’apartheid, le système politique mis en place en 1948 et maintenu jusqu’aux élections de 1994. Les townships faisaient partie de la solution adoptée par le gouvernement pour imposer la ségrégation raciale. Mais peu de visiteurs de l’exposition étaient conscients du rôle de la psychiatrie dans l’apartheid. Beaucoup ont été choqués d’apprendre que la psychiatrie était à l’origine de la pseudo-science connue sous le nom « d’eugénisme », qui prônait « l’amélioration » de la race humaine par le biais de la reproduction sélective et de la stérilisation.

Pour rappel, le psychiatre allemand Eugen Fischer (1874-1967) avait fait des expériences sur des autochtones dans des camps de concentration sur l’île Shark, une colonie allemande qui fait aujourd’hui partie de la Namibie. Ses « recherches » macabres consistaient notamment à décapiter les victimes et à envoyer leurs crânes en Allemagne pour que les psychiatres puissent étudier les « races inférieures ».

M. Fischer avait recommandé d’interdire les mariages interraciaux, ce qui a été adopté en 1912 dans toutes les colonies allemandes d’Afrique. Ce sont ces mêmes théories psychiatriques erronées qui ont donné au gouvernement sud-africain la « légitimité » dont il avait besoin pour mettre en œuvre l’apartheid.

Sensibiliser le public aux abus de la psychiatrie

De plus, l’exposition a également permis de sensibiliser le public aux dangers de prescrire aux enfants des médicaments psychotropes dont les effets secondaires sont connus pour augmenter la violence et la tendance au suicide.

Parmi les visiteurs de l’exposition, des conseillers municipaux, des fonctionnaires de police, des pasteurs et des dirigeants communautaires ont fait part de leur intérêt, et un grand nombre se sont engagés à soutenir les efforts de la Commission. Les victimes, quant à elles, ont partagé leurs propres expériences d’abus dans le domaine de la santé mentale et ont exprimé leur soulagement de découvrir des solutions pouvant les aider.

La Commission internationale des citoyens pour les droits de l’Homme est un organisme caritatif à but non lucratif de surveillance de la santé mentale, cofondé en 1969 par le professeur de psychiatrie Thomas Szasz et l’Église de Scientology. Cette dernière se consacre à l’éradication des abus psychiatriques et à la protection des patients.

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Martine Rhein
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